DANSE. On t’appelle Vénus avec Chantal Loïal

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Seule sur scène, la chorégraphe guadeloupéenne, Chantal Loïal, s’inspire de l’histoire de la Vénus Hottentote pour interroger le regard de l’Occident sur le différent.

La Vénus Hottentote, c’est Saartjie Baartman, femme sud-africaine à la morphologie hors norme (hypertrophie des hanches et des fesses) qui, de 1810 à 1815, a vécu l’enfer des foires européennes, où elle était exposée au regard des hommes comme un animal exotique.

Mais pas question pour la chorégraphe de rejouer le drame, ni de culpabiliser l’auditoire. Ce que veut Chantal Loïal, c’est mettre les pas de tous dans ceux de la Vénus Hottentote, lui offrir une victoire sur l’histoire, continuer à mettre en échec un certain regard qui existe encore aujourd’hui.

Le Gosier, hôtel Arawak, Pointe de la verdure, mercredi 2 avril, à 18 h 30 (spectacle suivi d’un débat). Basse-Terre, Champ D’Arbaud, Festival Nou sé yonn. Vendredi 4 avril, à 18 h 30 et samedi 5 avril, à 18 h 15. www.difekako.fr