La danseuse et chorégraphe guadeloupéenne, fondatrice de la compagnie Difé kako, recevra une nouvelle distinction marquant son implication pour la valorisation des cultures d’Outre-mer.
En 2015, François Hollande, alors président de la République, avait remis les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à Chantal Loïal, au palais de l’Elysée.
Dans un courrier qui lui est adressé, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, souligne l’engagement de la danseuse et chorégraphe guadeloupéenne, médaillée de la ville de Paris (2018) : « Chorégraphe, danseuse, et pédagogue d’une grande créativité, vous développez depuis plus de quatre décennies une pratique imprégnée de culture et d’histoire créole. La danse, langage universel, vous a permis de rassembler, de faire du métissage culturel et de la fusion des disciplines artistiques l’essence d’un art au service de tous. »
Ambassadeurs des Outre-mer
Une nouvelle distinction qui met aussi en lumière les collaborateurs de Chantal Loïal, l’équipe de Difé kako, autant que les associations de Guadeloupe, Guyane, Martinique qui apportent leur contribution au travail de militante culturelle qu’accomplit la chorégraphe dans nos territoires, mais aussi dans l’Hexagone et ailleurs.
« C’est la reconnaissance du travail collectif que nous effectuons, au sein de l’équipe, autant qu’avec nos partenaires, notamment les communes du Moule et du Gosier, qui ont cru en notre projet, qui nous ont donné la chance de nous exprimer en tant qu’ambassadeurs culturels des Outre-mer », commente Chantal Loïal.
Faire rayonner la culture
Au fil des années, autour de son travail chorégraphique, Chantal Loïal, avec sa compagnie, a su développer des actions pour faire rayonner la culture de nos territoires. En plus des nombreuses créations qui disent une histoire méconnue, une réalité ignorée (Joséphine 2B, Noir de boue et d’obus, On t’appelle Vénus) ou témoignent de la richesse de notre culture (Cercle égal demi-cercle au carré), Le Mois kréyol, festival des langues et des cultures créoles, itinérant dans l’Hexagone, mais aussi en Guadeloupe, Martinique, Guyane… est une illustration de cet engagement.
Plus récemment, la compagnie Difé kako a su mobiliser et offrir de la visibilité à plusieurs acteurs du milieu culturel (du quadrille à la « mizik-a-mas », en passant par le gwoka) lors du passage des membres de l’Office national de diffusion artistique (Onda), en Guadeloupe, au mois de mai.
Cécilia Larney