PHOTOGRAPHIE. Histoire(s), hommage(s) et mémoire(s) indo-guadeloupéennes

L’exposition photographique du Dr Minakshi Carien présente des cartes d’identité de femmes d’origine indienne du début du XXe siècle, nées entre 1860 et 1904.

Auteure de Femme(s) indo-guadeloupéenne(s) et créations (éd L’Harmattan), le Dr Minakshi Carienn chercheure, historienne de l’art et plasticienne questionne à travers trois termes – histoire(s), hommage(s), mémoire(s) – près d’un demi-siècle d’histoires partagées et façonnées de témoignage et de souvenirs d’une enfance marquée par les mères oubliées. Décentrer le regard, déconstruire l’histoire de la colonisation en plaçant la focale sur « l’épaisseur des vies », sur l’apport féminin dont les portraits atteste d’une force matricielle par une documentation variées (acte d’état civil, acte de propriété, témoignage, photographie, cartes postales ancienne).

Ancré dans un projet universitaire intitulé Projet CAK (ou projet de carte d’identité des femmes indo-guadeloupéennes). Cette exposition illustre un projet de collection, publication et exposition.

Son découpage historique va de 1854 à 1904 (début du Procès Politique mené par Henry Sidambarom). De 1860 à 1904, le statut de la femme connait une modification, elle acquière une liberté d’action et d’expression, une intégration et une émancipation. Pendant cette moitié de siècle, les femmes d’origine indienne ont œuvré, lutté pour exister sans oublier leur racine, elles ont entamé un processus d’émancipation afin de construire et bâtir une identité guadeloupéenne d’origine indienne.

Les Indiennes ne peuvent demeurer anonymes. L’apport féminin indo-guadeloupéen s’est matérialisé à travers plusieurs vecteurs révélateurs de la richesse de cette transmission matriarcale.

Port-Louis, médiathèque Yvon Leborgne, rue Sonny-Rupaire. Jusqu’au 10 janvier 2025. Tél. 06 90 35 39 03.